Courir pour voyager

Courir et découvrir d’autres lieux

Faire la liste des week-ends sportifs que l’on souhaite réaliser, Palma de Mallorca, Paris, Berlin, Pula, Zagreb, Marseille, New-York qui sait. Décider de partir seul ou accompagné, choisir son compagnon de voyage. Partir avec son partenaire, sa meilleure amie, une personne de son association sportive, un membre de sa famille. Faire de son rêve une réalité. Inscrire soigneusement la date dans son calendrier, poser ses congés, réserver ses billets d’avion ou de train. Rechercher l’hôtel dans lequel on va séjourner, se renseigner sur les restaurants où il fera bon s’attabler. Se réjouir de la préparation, du moment présent et à venir. Puis conserver précieusement des traces de son passage: son dossard, les billets d’entrée du musée visité, ou encore une carte postale. Tous trouverons leur place dans un livre ou un journal intime telle une relique qu’il fera bon garder et regarder une fois la course passée. Se rappeler avec plaisir du moment passé.

Séjourner dans une ville inconnue, chausser ses baskets et aller à la découverte des lieux. Se perdre dans les rues, s’imprégner de la lumière et des odeurs nouvelles, imaginer un quotidien dans ces lieux étrangers et parfois hostiles, s’inventer une nouvelle vie. Guillaume le Blanc nous dit dans Courir, Méditations Physiques qu’au détour de chez soi, on finit de rue en rue, par ne plus savoir où l’on est vraiment. On se découvre alors d’ici et d’ailleurs, entre deux mondes. C’est comme si une brume de familiarité nous enveloppait dans un nuage de douceur pour nous protéger de l’inconnu.

Voyagager là où l’on se trouve

Mais l’acte de courir n’est-il pas en soi un forme de voyage ? Nous avons tous fait une fois l’expérience du tapis de course. Pour les plus sophistiqués, un programme vous permet de choisir votre terrain de jeu. En quelques secondes, vous vous trouvez en train de fouler le bitume de Londres, San Francisco ou encore Sydney, depuis votre salle de sport. Comme si les écrans ne polluaient pas assez nos vies, même l’acte de courir est désormais virtualisé pour nous éloigner encore un peu plus du présent et de nous-même. Certains grands noms de l’industrie du sport ont cependant fait le choix de l’humain et utilisent les avancées technologiques pour rendre nos courses plus vivantes, sociables et immersives. C’est le cas de Adidas qui a pris la décision de stopper la fonctionnalité des parcours dans l’appli Adidas Running. En contrepartie, ils font désormais équipe avec l’appli de fournisseur de parcours Komoot pour nous permettre d’enregistrer, de découvrir et de partager tous nos parcours.

Au-delà du partage qui est une valeur centrale de la course à pied, j’adore utiliser Komoot pour pallier mon manque de sens de l’orientation. Je voyage beaucoup et me trouve très souvent dans des villes ou des contrées plus éloignées. Je n’ai alors pas la moindre idée de la direction à prendre et crains de me perdre et de ne plus trouver le chemin retour. Komott m’a permis de découvrir Cork, Zagreb, Pula, Schladming ou encore de re-découvrir ma ville natale Marseille. Non seulement l’application vous guide, mais elle vous offre aussi des distances variées directement depuis votre lieu de résidence.

Laisser libre jeu à son esprit

Enfin et pour en terminer sur la thématique du voyage à travers la course à pied, j’aimerais rappeler qu’il est possible de voyager en courant sur son terrain habituel. Les paysages visité sont ancrées dans la mémoire. Ils défilent dans nos esprits et constituent ainsi une carte du monde virtuelle dont nous sommes le producteur. Quand on court on peut aussi s’imaginer ailleurs dans un lieu autre où l’on a déjà couru, ou encore visualiser des terres inconnues. Ces voyages sont de courte durée mais peuvent s’étendre au fur et à mesure que l’on augmente sa capacité à se concentrer sur le moment présent et sur ce qui nous entoure. Ces sorties sont l’apprentissage de l’absence d’appartenance. Cette pratique nous permet de sentir bien au milieu de nulle part, sans attache, entre deux mondes, juste avec soi-même. On emmène alors avec soi l’image de son quotidien, au fil des paysages qui défilent on rejoue sa vie, et que c’est à ce moment-là que tous les problèmes trouvent une solution.

Vu sous cet angle, courir prend une toute autre dimension. Il ne s’agit plus de la recherche de la performance, du dépassement de soi ou d’un acte narcissique. Il ne s’agit plus de chasser la mélancolie par la souffrance, d’une fuite en avant, ou de l’assouvissement d’une addiction. On  parle bel et bien de quête de sensations nouvelles, de voyage et d’aventure.

Le coureur est un voyageur.

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